Les ateliers d'écriture

Bonjour,

Je me demandais si certain.e.s d'entre vous participaient à des ateliers d'écriture.

Si oui, quel type vous a attiré (ou vous attirerait...) ?
J'ai pu en voir de différentes sortes (sans tester tout), certains libres, d'autres moins, certains centrés sur un type d'écrit particulier, d'autres à vertu thérapeutique ou encore ceux d'auteurs visant principalement à donner des conseils sur l'écriture/la construction d'un roman...

Du coup, découle la question : quel objectif est-ce que cela a pour vous ?

J'ai participé à quelques ateliers tout au long de l'année il y a un an ou 2. C'était sympa mais sans plus. J'y étais allée parce qu'ils étaient gratuits et entre étudiants, c'était plus des jeux littéraires peu prises de tête. Je n'irais pas à un atelier plus sérieux/institutionnalisé.

Citation :

Si oui, quel type vous a attiré (ou vous attirerait...) ?

Ceux aux contraintes formelles relachées + où on est pas obligé de lire son texte à la fin du temps imparti d'écriture.

Citation :

Du coup, découle la question : quel objectif est-ce que cela a pour vous ?

Je n'en voyais pas au début - j'y allais sans a priori. Mais au final j'ai aimé découvrir des jeux, des formes littéraires, et sortir de ma zone de confort ou écrire des choses que je n'aurais pas écrites d'habitude. Les textes que j'y ai produit étaient moins sérieux, plus légers et humoristiques que ce que je fais d'habitude - c'est l'aspect social, je pense, qui veut ça. Par contre j'ai beaucoup de mal à me concentrer à une table avec d'autres personnes. Je ne pense pas que c'est dans ce contexte que je donnerais le meilleur de moi-même. J'ai beaucoup de mal à lire mes textes à la fin de l'exercice, c'est trop difficile pour moi. Je me suis obligée pour bien faire mais c'était douloureux et j'ai davantage mangé mon texte qu'autre chose.

Je ne pense pas que l'écriture soit spécialement solitaire mais je préfère le côté collectif lié aux forums. Par exemple, ici, il y a l'atelier de l'été où on se commente entre nous. On est seul chez soi et en même temps avec d'autres, c'est une formule qui me va.

Peut-être qu'en allant à un atelier j'avais la curiosité de voir si j'allais rencontrer une plume amie, mais ça n'a pas été le cas.

En tout cas ce fil est intéressant !

Je me suis toujours imposé des "exercices" d'écriture, d'aussi loin que je me rappelle. Par contre, c'est à l'Université que ça s'est concrétisé dans des cours de création qui mettaient l'emphase là dessus, que ce soit en poésie ou en nouvelles.

Cela dit, j'en ai un peu fait ma marque de commerce ici, heh, va savoir, le hasard en voulait ainsi. Les modes de vie changent, mais au fond je n'ai pas perdu l'envie profonde de toujours écrire quelque chose de nouveau, subvertir ou surprendre, étaler mes idées pour me mettre à l'épreuve.

J'ajouterais toutefois que je prends généralement les textes d'ateliers comme à part entière, avec autant de sérieux ou d'ambition que pour d'autres. J'ai toujours été blasé, je suis de plus en plus occupé et paresseux, et j'ai déjà écris pas mal de choses que je voulais écrire, mais je rêve en secret de retomber dedans à pieds joints.

Une difficulté des textes d'ateliers, pour moi, c'est d'une part qu'on les oublie plus vite, mais aussi qu'on les considère plus facilement comme secondaire, alors que quelqu'un qui ne lit que mes nouvelles plus personnelles pensera peut-être que je n'écris que de l'horreur. Meh, l'écriture, quelle belle passion masochiste.

D'ailleurs, l'Atelier-tout-l'été, je l'ai presque fini (encore)
Et c'est un fait, les meilleures choses sont bien meilleures partagées... même la solitude.

Ah oui, je comprends Miro... La lecture du texte, c'est vraiment le moment le plus difficile. Arriver à lire lentement, poser sa voix, essayer de mettre un ton, une intonation, la ponctuation... Sans compter le fait que l'on a tous une façon différente d'appréhender la prise de parole je pense.

Le côté "table ronde", tous ensemble aussi... (J'ai de la chance de ce côté, l'atelier auquel je participe se déroule maintenant dans un petit restaurant du coup, nous avons tous notre petite table, on se place où l'on veut etc.) C'est un peu bizarre de se dire que l'on peut "voir" notre instant créatif.

Je crois que ça commence depuis quelques années seulement les cours universitaires comme ça en France Vortex. (Enfin, il me semble...)
Mais je suis d'accord avec toi, un texte d'atelier est un texte à part entière... Dans le cas des ateliers "hors forum", il y a le temps imparti qui peut limiter certaines choses, mais rien n'empêche de continuer à le travailler par la suite pour obtenir le résultat souhaité.


De mon côté (Parce que faut bien répondre à la question aussi...), je suis plus attiré par la liberté d'écrire... Ce que j'aime dans celui auquel je participe, c'est que le but, c'est d'écrire un texte. C'est tout. Il y a des "consignes" bien sûr, qui se présentent généralement comme des élans visant simplement à faire naître une idée. (Et, comme le dit souvent l'animatrice, si cette idée ne respecte pas entièrement ou pas du tout cette consigne, ça n'a aucune importance tant qu'il y a quelque chose qui en ressort.)
La partie lecture est aussi importante et il est possible de faire des retours. Retours qui ne sont pas à visée critique (Le faire sans support écrit étant assez compliqué...) mais sur un ressenti, des idées, des mots qui nous ont plus marqué que d'autres... C'est assez compliqué au départ (et encore maintenant) mais au fil des séances, ça devient plus fluide de trouver les mots, relever ce qui plait etc.
Comme toi Miro, au début, ça ne me plaisait pas beaucoup, j'avais énormément de mal à lire, à commenter et même à vraiment "accepter" ce que l'on nous dit. C'est une chose de recevoir une critique par écrit, c'en est une autre de recevoir un ressenti de plein fouet, à l'oral, en ayant la personne en face de soi... (Dans mon cas, encore plus quand cela amène quelque chose de positif... )

Sinon, pour l'objectif, je crois que c'est simplement écrire. Réussir à poser des mots régulièrement et en recevoir un retour. Faire naître des idées pour d'autres projets aussi. Un peu comme une mine d'inspiration qui germerait d'une consigne suivie, réinterprétée, ou rien de cela...

J'en ai fait un ou deux (ok, peut-être un peu plus que ça ) avec une autrice que j'adore, Samantha Bailly. J'ai bien aimé, même si j'ai beaucoup de mal à lire mes textes en public. Comme on avait un temps imparti, je me laissais souvent beaucoup plus aller, je n'avais pas le choix, il fallait écrire, je ne pouvais pas me permettre de faire l'escargot. Du coup mes textes étaient plus "légers", je les trouvais nuls (en cela je rejoins Miromensil - peut-être en effet que l'aspect social rend les textes plus légers). J'ai été assez choquée de constater qu'ils faisaient rire les gens qui les écoutaient, je ne m'y attendais pas du tout.

Fun fact, j'ai trouvé deux belles amitiés en faisant ces ateliers. On se souvient de l'atelier où on a "flashé" les unes sur les autres, c'était suite à la lecture de nos textes et chacune se souvient encore des textes des autres. Je ne venais pas pour ça mais c'est ce que j'en retire de plus précieux au final.

Par contre je suis d'accord avec toi Vortex, les textes d'atelier ne valent pas moins que les autres, ils sont une mine d'or pour l'imagination et le développement d'idées.

C'est marrant ce côté "plus léger" qui ressort de vos ressentis... Ce n'est pas quelque chose qui me saute aux yeux, dans mes écrits comme dans ceux des autres en général. Peut-être est-ce lié aux consignes d'écriture, aux "exercices" et à notre façon de les interpréter...
Est-ce que le but, c'est de respecter à la lettre ce qui est demandé ou d'écrire un texte qui, d'une façon ou d'une autre, y est lié ?
Ça m'interroge...

Et oui, assez d'accord sur les rencontres... J'ai appris à connaître des gens que je n'aurais probablement jamais côtoyer sans ça.